Le combat spirituel d’Arnaud Beltrame
Converti au catholicisme, Arnaud Beltrame était convaincu que se jouait avant tout en France aujourd’hui un combat spirituel. Il priait notamment Saint Michel, prince des milices célestes. Il existe plusieurs versions des prières à Saint Michel.
Il invoquait aussi son ange gardien à qui il destinait cette prière:
“Veillez sur moi quand je m’éveille
Bon Ange, puisque Dieu L’a dit
Et chaque soir quand j’ai sommeil
Penchez-vous sur mon lit.
A mes côtés marchez sans cesse
Parlez-moi le long du chemin
Et pendant que je vous écoute
De peur que je ne tombe en route
Bon Ange, donnez-moi La main”
Arnaud

Dans ses cahiers personnels, il laissa aussi plusieurs magnifiques méditations sur le combat spirituel:
« Les règles de St Ignace de Loyola me parlent de combat et me donnent les clefs pour discerner…, c’est aussi une méthode adaptable pour ma vie pro…, une méthode pour structurer et affermir mon âme contre le démon. Ses exercices sont très bons pour les hommes car militaires, rigoureux… Je dois avoir un plan de bataille rigoureux et être persévérant : seul je ne peux rien, les grâces viennent de Dieu seul ; à l’heure de la désolation je dois persévérer et contre-attaquer en me confiant au Très Haut. Je connais les ruses du Diable : attaquer par notre plus grande faiblesse (femmes, autorité, désespoir, manque de confiance en Dieu), faire croire au bien… »
« J’ai compris que l’essentiel n’est pas de ‘ressentir’, mais de construire sa vie avec la lumière de Dieu, quoi qu’il en coûte. J’ai compris aussi qu’il est important de discerner et de faire la chasse aux passions désordonnées. (…) Je repars avec l’essentiel : la méthode, l’esprit et l’amour. »
« Persévérez, persévérez dans le Seigneur… J’ai passé une semaine très difficile, j’étais rempli de doutes. Cependant je n’ai pas abandonné la bataille et tout s’est arrangé. Je dois mener un assaut du Ciel, avec force, conviction »
Enfin, son ultime combat, face au terroriste lors des attentats de Trèbes et de Carcassonne, ne fut pas seulement un affrontement physique : il fut aussi un combat spirituel.
Dans ce huis clos dramatique, tandis que son adversaire récitait des sourates, on entendit Arnaud Beltrame prier le chapelet. Jusqu’à son dernier souffle, il savait que, par-delà la violence des armes et la perspective de la mort, se jouait un affrontement bien plus profond : celui de la lumière contre les ténèbres, de la foi contre la haine.
À l’image de saint Michel terrassant le dragon, il offrit sa vie dans ce combat intérieur et extérieur, uni à Dieu dans la prière et la fidélité. Ainsi, son sacrifice résonne comme un signe éclatant : la victoire véritable n’est pas seulement militaire, elle est spirituelle.
Pour approfondir
Le dernier combat du colonel Beltrame