C’est en Bretagne qu’Arnaud Beltrame se sentait chez lui

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Loge aux loups

Breton par sa mère Nicolle Beltrame, c’est en Bretagne qu’Arnaud Beltrame a grandi après avoir quitté la région parisienne, et qu’il s’est passionné pour la région et son patrimoine celtique. Il puisait dans cette Bretagne ses racines et son énergie. Il a également beaucoup fréquenté l’abbaye de Timadeuc après sa conversion à la foi chrétienne. C’est aussi en Bretagne qu’il devint officier, au sein de l’EMIA (Ecole Militaire Inter-Armes) dans le camp de Coëtquidan.

Nous vous proposons quelques extraits des ouvrages sur Arnaud Beltrame faisant référence à ses racines bretonnes et donnons quelques informations complémentaires sur certains des lieux qu’il affectionnait particulièrement.

« C’est en Bretagne qu’Arnaud se sentait chez lui. Passionné par la civilisation celtique, il aime marcher sur les chemins, dans les bois à la rencontre des menhirs et des dolmens qui abondent autour de Trédion : l’allée couverte de la Loge aux loups, les trois menhirs de Coëtby, le menhir fourchu, les menhirs sculptés Babouin et Babouine, la pierre tabulaire de la Bataille. Mais c’est toute la Bretagne qui est son terrain de chasse aux pierres mégalithes. Avec ses frères et un cousin, il organise des raids de trois jours à pied en forêt de Brocéliande et dans les monts d’Arrée en évitant de se faire remarquer par les habitants et les passants. Sur les lieux sacrés des fontaines, des chapelles et des points hauts, il s’intéresse au magnétisme, aux forces de la nature, à tout ce qui recèle une part de surnaturel. Il fait son miel des légendes bretonnes, de l’histoire du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde. L’un de ses lieux préférés est l’église de Tréhorenteuc, dont la décoration intérieure mêle christianisme et merveilleux celtique de la légende du Graal, à l’entrée du Val sans retour. L’histoire de la chevalerie le fascine, particulièrement tout se rapporte à l’ordre du Temple. Ces moines-soldats des croisades « premiers à attaquer et derniers à se retirer » du champ de bataille, sont l’un des modèles auquel il s’identifie tout jeune. » – Christophe Carichon, dans Arnaud Beltrame, Gendarme de France

« Notre mère avait un petit appartement à Landrezac. C’est là qu’Arnaud, avant d’acquérir le sien, tout près, se retirait lorsqu’il avait besoin de repos ou sur la route de l’abbaye de Timadeuc, avant une retraite. C’est là qu’il avait découvert Sarzeau, à quelques kilomètres et dont il était tombé amoureux. Nous y avons passé une semaine en septembre 2017, se rappelle Damien. On reconnaissait ce qui venait d’Arnaud et ce que notre mère avait choisi. Les jolis cadres, les plantes étaient des attentions de maman, la statue de saint Michel la marque de notre frère. » – dans Au nom du frère » par Cédric Beltrame, Damien Beltrame

« Partout où il allait, il se renseignait sur l’histoire de la région, des lieux qu’il visitait. Passionné par la culture celte, c’était un fan du Festival interceltique de Lorient et de musique irlandaise. […]. Ces dernières années, c’était particulièrement la musique celtique qui lui plaisait. Il m’a ainsi fait découvrir les chansons de Loreena McKennitt avec sa voix envoûtante. » de Nicolle Beltrame, C’était mon fils

« Les coïncidences ne sont donc que des coïncidences, pas des prémonitions. Impossible pourtant de ne pas tressaillir en découvrant que la légende fait naître Lancelot du Lac à Trèbe. Il ne s’agit pas de la ville occitane où est mort Arnaud mais d’un château d’Armorique. Un « s » final, en plus ou en moins, interdit la confusion. Mais, même ainsi, la Bretagne l’a accompagné jusqu’à son dernier souffle. À Trèbes, avec ou sans « s », s’est battu un chevalier. À Trèbes est né un héros. À Trèbes, nous avons pleuré le frère et admiré son courage. Sa victoire, malgré tout. » – dans Au nom du frère par Cédric Beltrame, Damien Beltrame


Quelques lieux en Bretagne qu’Arnaud Beltrame affectionait

Forêt de Brocéliande

« La forêt de Brocéliande est une forêt mythique imaginée par Chrétien de Troyes à la fin du 12e siècle. Dans son roman arthurien le « Chevalier au lion », il invente cette forêt des merveilles en s’inspirant d’une forêt de petite Bretagne connue pour ses légendes et autres récits merveilleux, « Bréchéliant ». Aujourd’hui, c’est en Forêt de Paimpont que se perpétue le mythe de cette forêt magique. » (source: Brocéliance Voyage)

Tréhorenteuc

« À l’ouest de Paimpont, quand la forêt laisse la place à un paysage de landes et de rochers, le petit bourg de Tréhorenteuc vous accueille au milieu de nulle part. Son nom signifierait « pays de la charité ». Ici les habitants, loins de tout, n’ont longtemps eu d’autres choix que de compter sur eux-mêmes. Le petit village de Tréhorenteuc est un des hauts lieux de Brocéliande. C’est LA porte d’entrée vers le Val sans Retour, un profond ravin buriné par l’érosion, domaine de la fée Morgane. Son église dédiée au Graal est une curiosité incontournable pour tous ceux qui s’intéressent au légendaire arthurien. » (source: Tréhorenteuc, la porte est en dedans)

Val sans retour

« Le Val sans Retour garde la lisière de Brocéliande, au sud-ouest. Cette profonde vallée, s’enfonce à la fois dans la forêt et dans le dédale dense et multiple de ses légendes. Les chemins de Merlin, de Lancelot, de Morgane la fée s’y croisent, comme ceux des lavandières de nuit, des korrigans ou de la sorcière des Quatre Vents…

Les roches pourprées et abruptes du Val sans Retour font écho au caractère de Morgane, la princesse fée, demi-sœur du roi Arthur. Pour se venger du beau Guyomarc’h, qui l’avait trahie, et de son amoureuse, elle condamna leur corps à subir la douleur du feu et de la glace. Puis elle les enferma dans la roche pourpre du Val. Le rocher des Faux Amants, les jeunes gens pétrifiés par la fureur de la fée, se dresse encore au-dessus du Miroir aux fées. Leurs cœurs battent-ils toujours sous leurs habits de schiste rouge ? Pour que sa vengeance soit complète, Morgane décida de punir tous les amants infidèles. Elle jeta un sort sur l’entrelacs de vallées resserrées qui forme le Val sans Retour. Tous les amants infidèles qui avaient le malheur de passer par là restaient prisonniers de murs d’air invisibles dressés par la fée. Les jeunes chevaliers ainsi capturés perdaient le sens de la réalité et du temps passé. Leur longue captivité leur semblait un bref moment plein de plaisirs…

Puis vint Lancelot, fort de son courage et de son amour pour la reine. Aidé d’un anneau magique offert par la fée Viviane, il découvrit les ruses de Morgane. Son audace réduisit à néant les apparitions maléfiques suscitées par la fée. Elle dut relâcher tous ses prisonniers. Ils découvrirent alors que le temps avait passé : leur jeunesse s’était enfuie… sans retour.
On raconte aujourd’hui que Lancelot a mis fin aux enchantements de Morgane. Enfin, c’est ce que l’on raconte…  » Texte rédigé par Claudine GLOT, Centre de l’imaginaire Arthurien (CIA)

Source: Le Val Sans Retour

Abbaye de Timadeuc

« Timadeuc fut jadis un manoir perdu entre la lande et la forêt bretonne. En 1841, trois moines de la Trappe de Soligny viennent s’y installer afin de restaurer la vie monastique disparue de cette région à la Révolution française. 

‍Depuis cette époque, jamais ne cessèrent de frapper à la porte du monastère des hommes désireux de pratiquer cette sagesse multiséculaire. 

‍La communauté se constitue ainsi au long des années, aménageant sans répit ce lieu autrefois désolé. Tantôt par la prière et tantôt par le travail de leurs mains, les moines donnèrent à l’abbaye le visage que nous lui connaissons aujourd’hui.

La communauté des moines de Timadeuc veut être une école pour apprendre à servir Dieu. Ce projet repose sur trois piliers : la prière, la vie commune et le travail. 

‍Elle appartient à l’Ordre Cistercien, un ordre religieux fondé à Cîteaux à la fin du XIe siècle. À ce titre, les frères de Timadeuc suivent la règle de saint Benoît. Selon la devise “Ora et Labora”, la journée des moines cisterciens se répartie avec équilibre entre prière et travail. » (source: Ritrit – Timadeuc)

Sainte Anne d’Auray

« La grand mère de Jésus apparaît en ce début du XVIIème siècle où, à la suite du concile de Trente et avec l’apport des grandes missions paroissiales, grâce à la présence d’un évêque audacieux, Monseigneur Sébastien de Rosmadec, qui va faire venir dans le diocèse de Vannes de nombreuses congrégations religieuses, l’Eglise connaît une période de renouveau, après avoir connu des temps troublés suite aux guerres de religion, même si en Bretagne les rivalités furent beaucoup moins importantes que dans d’autres régions. Les apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, par l’élan qui va se dessiner ici, vont contribuer grandement au renouveau de l’Eglise en cette terre de Bretagne. Rapidement, dès la découverte de la statue le 7 Mars 1625, les pèlerins vont venir en foule à Keranna et ils continuent à venir demander à sainte Anne d’intercéder pour eux auprès du Seigneur. « Dieu veut que je sois honorée ici » dit sainte Anne à Yvon Nicolazic. Cette phrase est la base de tout ce qui s’est déroulé en ces lieux. Si Dieu veut, tout est possible. Puisque c’est Dieu qui le veut, tout va se réaliser comme il le prévoit. » (source:  Père Guillevic, ancien recteur du Sanctuaire de Sainte Anne d’Auray)

Trédion et ses environs

Au cœur des Landes de Lanvaux elle est bordée par les bois de Bily, Kerfily et Lanvaux. Elle s’étend sur 25,8 km²,  compte 1 653 hectares de bois de landes et 612 hectares de superficie agricole utilisée. L’agriculture et la sylviculture sont les secteurs d’activités principaux. Le territoire est ponctué de nombreux étangs et mares. La rivière la Claie est le principal cours d’eau qui traverse la commune au nord de Trédion.

(source: Site de la Mairie de Trédion)

La Loge aux loups

Situé à « Coëtby » : C’est l’un des monuments mégalithiques les plus célèbres du Morbihan intérieur. Improprement appelé «dolmen» – il s’agit d’une allée couverte arc-boutée. Elle se distingue des autres monuments répertoriés de même type par sa double rangée de parois.

Loge aux loups

Les menhirs sculptés Babouin et Babouine

Deux menhirs taillés dont l’origine est mystérieuse… Dans les bois de Lanvaux, deux menhirs jumeaux  de granit intriguent les promeneurs. Le plus petit ; « Babouin » mesure 1,45 m. Il est grossièrement sculpté d’une face humaine. Le menhir « Babouine », 3,25 m présente des dessins plus abstraits. Selon les archéologues, ces menhirs symboliseraient l’un la forme phallique, l’autre la fertilité.

Sarzeau

« Sarzeau est une commune située dans lle Morbihan. Elle se trouve sur la presqu’île de Rhuys, entre le golfe du Morbihan et l’océan Atlantique. En breton, la localité s’appelle Sarzhav. Source: Wikipedia

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