Le PSIG, un groupe d’intervention clef de la Gendarmie nationale
Le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) occupe une place cruciale dans le maintien de l’ordre et la sécurité publique en France. Ce groupe d’intervention spécialisé est une force rapide et hautement qualifiée, prête à faire face à des situations délicates et urgentes.
Face au développement de la délinquance et afin de soulager les brigades de la gendarmerie départementale, la Gendarmerie créé en 1975 des « détachements d’intervention » qui prennent en 1977 l’appellation de « Pelotons de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie » ou PSIG.
Lors de leur création, ils sont composés de sous-officiers et, dans un premier temps, de gendarmes auxiliaires puis, après la suspension du service militaire en 1999, de gendarmes adjoints volontaires (GAV) et également de réservistes appartenant à la réserve opérationnelle de la Gendarmerie nationale.
Le nombre de PSIG augmente régulièrement, au fil des années. En 2024, on compte près de 400 pelotons implantés en métropole et outre-mer. Chacun compte entre 12 et 40 gendarmes et est commandé par un sous-officier (au grade d’adjudant-chef ou de major) ou d’un officier subalterne (au grade de lieutenant).
Le PSIG était en première ligne avec le colonel Arnaud Beltrame lors de l’attentat de Trèbes.
Missions du PSIG
Le PSIG est spécialement formé pour intervenir dans des situations où des compétences particulières sont nécessaires. Ces missions incluent, mais ne se limitent pas à :
- Interventions en Milieu Périlleux : Il est formé pour intervenir dans des environnements difficiles tels que les zones urbaines sensibles, les forêts denses, ou les situations de crise.
- Arrestations à Haut Risque : Lorsqu’une arrestation nécessite des tactiques spécifiques ou présente des risques élevés, il est appelé à agir.
- Recherches et Filatures : Ses membres sont souvent impliqués dans des opérations de recherche et de filature pour appréhender des individus recherchés.
- Sécurisation d’Événements Sensibles : Il peut être déployé pour assurer la sécurité lors d’événements sensibles tels que des manifestations, des rencontres politiques importantes, ou d’autres situations à haut risque.
Formation et Compétences
Intégrer le PSIG n’est pas chose facile. Les membres de cette unité subissent une formation intensive qui comprend des aspects physiques, tactiques, et psychologiques. Parmi les compétences essentielles, on retrouve :
- Maîtrise des Techniques d’Intervention : Le PSIG est formé pour gérer des situations variées, de la négociation pacifique à l’intervention musclée.
- Entraînement Physique Intensif : La condition physique est cruciale pour les membres du PSIG, qui doivent être prêts à réagir rapidement dans des situations stressantes.
- Gestion du Stress : Les membres du PSIG doivent être capables de maintenir leur sang-froid dans des situations à haute pression.
Relations du PSIG avec la Population
Bien qu’il soit une unité d’intervention spécialisée, il est important de souligner que ses membres sont là pour protéger et servir la population. Le maintien de bonnes relations avec la communauté est une priorité, et il travaille à renforcer la confiance du public envers les forces de l’ordre.
Le PSIG Sabre
La qualification « Sabre » est accordée aujourd’hui à environ 150 pelotons de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie. Créés suite aux attentats de 2015, les PSIG-Sabre reçoivent un entraînement plus poussé que les unités ordinaires ainsi qu’un armement plus lourd. Premiers à intervenir dans des contextes tels que des attentats, prises d’otage ou autre tueries de masse, ils peuvent rejoindre leur théâtre d’action n’importe où sur le territoire, en moins de vingt minutes.
« En cas de tuerie planifiée, les PSIG « Sabre » agissent en qualité de primo-intervenants, selon un schéma tactique dérogeant à leurs modes d’action habituels. »