Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (EPIGN) : Les Gardiens du Ciel et de la Sécurité

L’Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (EPIGN) était l’une des unités les plus éminentes et spécialisées au sein des forces de sécurité françaises. Composé de gendarmes d’élite, formés pour des missions délicates, l’EPIGN occupait une place cruciale dans la protection de la nation.

L’EPIGN a été dissous en 2007 lorsque le GSIGN est devenu le GIGN. Le personnel de l’EPIGN a permis de fournir un savoir-faire unique pour la création de la force « Sécurité-Protection » et de la force « Observation-Recherche » du nouveau GIGN.

Arnaud Beltrame intégre l’EPIGN en 2003 avec notamment la qualification exceptionnelle de chuteur opérationnel. Il assume les responsabilités d’adjoint au commandant de l’Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale et participe à de nombreuses missions sur le territoire national et à l’étranger. Il sauvera notamment la vie d’une première otage à l’occasion d’une mission de 3 mois à Bagdad en 2005.

La naissance de l’EPIGN

Il faut remonter à l’année 1947 et se déplacer en Indochine où a été envoyée la 1ère Légion de Marche de Garde Républicaine (1ère L.M.G.R). Au sein de cette unité, est créé le 1re escadron parachutiste. Sous les ordres du lieutenant Biard, cette unité s’illustrera 2 ans plus tard dans de nombreuses opérations aéroportées dans le delta du Mékong.

Lorsque des unités de contre-guérilla sont constituées dix ans plus tard en Algérie par l’armée de Terre, la Gendarmerie marque sa différence en créant ses propres commandos de chasse, dont certains héliportés, conjuguant la valeur militaire du para avec la valeur morale du gendarme.

C’est dans la continuité de cet état d’esprit que naît le 1er janvier 1971, l’Escadron Parachutiste de la Gendarmerie Mobile (EPGM). Son lieu d’implantation à Mont-de-Marsan (Landes) ne doit rien au hasard puisque cet escadron 9/11 est intégré à la 11ème Division Parachutiste, constituée au lendemain de la guerre d’Algérie.

Très rapidement, l’EPGM attire les profils les plus remarquables que compte la Gendarmerie Nationale. Leur double filiation, à la fois gendarme et parachutiste, en font rapidement une unité incontournable, non seulement dans l’hexagone, en particulier en Bretagne, mais aussi sur les théâtres d’opérations extérieurs (Djibouti, Liban, Centrafrique, Tchad).

En 1983, l’EPGM devient l’EPIGN (Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale).

Les missions de l’EPIGN

A partir 1984, rattaché au GSIGN (Groupement de Sécurité et d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) qui regroupe désormais toutes les unités d’intervention de la gendarmerie, l’EPIGN ne se déploie plus qu’en éléments fortement spécialisés, en peloton ou en groupe autonome. Il voit ses missions évoluer en support du tout nouveau GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale), à l’observation et la recherche (G.O.R), ainsi que vers la protection des hautes personnalités (PPHP), notamment auprès de diplomates en résidence ou en déplacement dans des pays à haut risque.

L’escadron était spécialisé dans une variété de missions, allant de la lutte contre le terrorisme à la gestion de crises graves. Ses interventions incluaient des opérations de libération d’otages, des arrestations à haut risque et des missions de maintien de l’ordre dans des environnements difficiles. Chaque mission nécessitait une coordination précise, une expertise tactique et une réactivité exceptionnelle.

L’escadron avait deux types de section:

1. Les sections de Sécurité Protection (SSP)

  • Protection rapprochée de personnalités
  • Sécurité des ambassades et représentations diplomatiques françaises à l’étranger
  • Mise en sécurité
  • Analyse du risque et audit de sécurité
  • Gestion de crise à l’étranger
  • Sécurité des évènements d’ampleur nationale et internationale
  • Formation internationale

2. Le Groupe d’observations et de recherches (GOR)

  • Observations difficiles
  • Acquisition du renseignement
  • Filatures complexes
  • Actes techniques spécialisés
  • Interpellations en milieu ouvert

Une formation rigoureuse

Les membres de l’EPIGN suivaient une formation intense et spécialisée, combinant des compétences de parachutisme, de tir, de combat urbain et de gestion de crise. Cette formation assurait que chaque membre de l’unité était prêt à faire face aux situations les plus complexes avec sang-froid et professionnalisme.