Aloïse Eckert

Aloïse Eckert est né le 30 juillet 1905 à Rosheim (Bas-Rhin). En novembre 1925, il effectue son service militaire au 18ème RCC, il est libéré des obligations militaires le 29 octobre 1926.

Il intègre la Gendarmerie en janvier 1931, affecté à la 4ème LGRM en Moselle puis en mai 1931 à la 1ère LGRM à Rosny/Bois. En août 1931, il est muté à la Légion d’Alsace-Lorraine, il rejoint l’Alsace en février 1933 la brigade de Colmar puis en octobre 1934, celle de Soufflenheim. À la déclaration de guerre en 1939, il participe à la campagne de France, dans la prévôté aux Armées en Moselle sur la ligne Maginot où il est fait prisonnier en juin 1940 puis libéré en juillet 1940. Il rejoint la Lorraine en novembre 1940 et réintègre la Gendarmerie à la 20ème LG dans les Vosges puis est muté en novembre 1941 à Pont à Mousson (Meurthe et Moselle). En mars 1944, il est affecté à la brigade de Provenchère sur Favre (Vosges).

Dans ses affectations successives, il participe dans un premier temps à l’appui aux prisonniers évadés et l’aide aux alsaciens et la lutte contre le S.T.O. ainsi qu’à l’établissement de faux papiers. Il s’engage plus activement en juin 1943 en participant aux liaisons et aux renseignements auprès de la Résistance. Participant à une filière d’évasion dite filière SENGLER au sein de sa dernière affectation, avec les autres militaires de la brigade de Provenchères sur Favre, il déserté et passe aux FFI en juillet 1944 au sein du maquis de la “Grande fosse”. Région C des Vosges du Groupe Mobile Alsace-Lorraine (G.M.A.L). Lors d’un coup de filet le 10 au 11 octobre 1944 sur les membres du groupe de la filière SENGLER, il est arrêté avec les autres militaires résistants et ceux de sa brigade. Avec ceux-ci, il est transféré à Saales (Bas-Rhin) où il subit les interrogatoires de la police ennemie.

Il est déporté au camp de Shirmeck en Alsace occupée, mi-octobre 1944 ou fin octobre 1944, devant l’avance alliée, le camp est évacué et il est expédié à Dachau puis transféré en novembre 1944 à Auschwitz III, affecté au kommando de travail de Gleiwitz où il effectue du terrassement, éprouvants dans les conditions hivernales. Victime de maladie et de mauvais traitements, il est conduit au revier (infirmerie) de Gleiwitz où il décède le 28 décembre 1944. Son corps est incinéré dans le four-crématoire du camp.

Il est décoré de la Médaille Militaire avec citation lui attribuant la Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme.
Citation :
« Gendarme possédant un sens élevé du devoir. A participé à la lutte contre l’envahisseur en apportant tout son appui aux prisonniers évadés et aux Alsaciens fuyant la conscription allemande. S’est efforcé de soustraire les réfractaires du Service du Travail Obligatoire aux investigations dont ils étaient l’objet. En liaison avec les groupes des Forces Françaises de l’Intérieur, a participé à leur organisation et à leur activité. Arrêté par la Gestapo le 12 octobre 1944, a été déporté au camp de concentration de Gleiwitz d’où il n’a plus donné de nouvelles. Non rentré à la Libération, a donné un bel exemple du devoir et du sacrifice. »

Il est décoré de la Médaille commémorative 39/45 avec barette France-Libération et de la Médaille des déportés Résistants.

En savoir plus : 

Les gendarmes dans la Résistance

Page sur Aloïse Eckert dans le groupe Facebook des Gendarmes de la Résistance

Sources et remerciements :
Mdl/Chef (er) Le Dortz, délégué pour la Gendarmerie nationale auprès de l’Ordre de la Libération, Administrateur du groupe « Les Gendarmes dans la Résistance »,
Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF).