Jean d’Hers
Jean d’Hers est né le 17 mai 1910 à Toulon (Var), Capitaine de Gendarmerie ; Forces Françaises Libres et Combattantes. Tué au combat en Indochine.

Il intègre l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1929, nommé Lieutenant à sa sortie et rejoint le 14e Régiment d’Infanterie Alpine de Grenoble. En 1935, il intègre l’École d’officiers de la Gendarmerie à Versailles et est nommé Lieutenant de Gendarmerie en janvier 1936, affecté en Cochinchine-Cambodge comme commandant la Brigade Mobile de la Garde Civile de Gia-Dinh.
En mars 1940, Jean d’Hers est promu Capitaine. Refusant la défaite, n’obtenant pas de pouvoir combattre en Europe, il prend la tête d’un mouvement de résistance civile de l’ouest cochinchinois. En décembre 1940, il prend contact avec la France Libre et intègre le réseau de renseignement « GRAILLE » des Forces Françaises Libres pour l’Indochine, qui fournit des informations aux Alliés sur les forces d’occupation japonaises.
Début 1942, il est muté à Can Tho, dans l’ouest cochinchinois, afin d’y commander la Gendarmerie territoriale. Il y poursuit ses actions de résistance ralliant de plus en plus de volontaires. Mais, dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, le Japon lance une offensive sur le territoire et élimine les dernières forces militaires françaises avant de soumettre les civils européens à un régime d’internement extrêmement sévère.
Jean d’Hers devient le chef d’une résistance armée constituant un groupe-franc. Il fait notamment sauter un dépôt d’essence ainsi que différents ponts à Go-Quao, Cai Rang et Phung Hiep, et tente d’empêcher la progression de l’armée japonaise. Le 18 mars 1945, il livre un affrontement direct contre les Japonais sur les rives du canal de Tran Bang. Embarqué avec une quinzaine de gendarmes et soldats à bord du canot « Saint-Éloi », faisant face à une unité japonaise de 200 soldats, il engage un combat le long du canal, coulant une embarcation ennemie avec un canon léger embarqué.
Son canot ayant son moteur endommagé et dérivant sur l’ennemi, écrasé par un adversaire largement supérieur en nombre, il est mortellement blessé par une rafale de mitrailleuse.
Le corps de Jean d’Hers est ramené en métropole afin d’être inhumé à Toulon en septembre 1949.
Il est fait Compagnon de la Libération en janvier 1946. Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur et décoré de la Croix de Guerre 39/45 avec Palme en juin 1946.
Il est décoré de la médaille Coloniale agrafe “Indochine” en février 1949 et agrafe “Extrême-Orient” en août 1946 et de la médaille Commémorative des Services Volontaires de la France Libre en juin 1948 et la médaille Commémorative 39/45 avec barrette “Extrême-Orient” en mai 1946.
La 48e promotion de l’École des officiers de la Gendarmerie à Melun l’a pris pour parrain en 1947. La caserne de la Compagnie de Gendarmerie à Hyères (Var) porte son nom et une vedette de la Gendarmerie maritime a été baptisée à son nom.
En savoir plus : Les gendarmes dans la Résistance et 10 portraits de Héros gendarmes de la Résistance
Sources et remerciements :
Mdl/Chef (er) Le Dortz, délégué pour la Gendarmerie nationale auprès de l’Ordre de la Libération, Administrateur du groupe « Les Gendarmes dans la Résistance », Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF).