Albert Morel
Albert Morel est né le 21 septembre 1900 à Paris (Seine), fusillé le 9 octobre 1943 à Cologne (Allemagne) ; officier de gendarmerie ; résistant du réseau ST-Jacques.

Le 11 août 1919, Albert Morel s’engage au 6e RIC puis passe au RICM, nommé caporal-fourrier en 1921. Il rejoint l’armée du Rhin dans les troupes d’occupation en Allemagne, nommé sergent fourrier. De retour en France en mars 1922, il intègre le 3e RTS et participe à la guerre du RIF. Muté au 1er RTS en novembre 1922, il quitte le Maroc en avril 1924 affecté au 21e RIC. En octobre 1925, il passe au 4e RTC, promu sergent major en 1926. D’octobre 1926 à octobre 1927, il est à l’école de St-Maixent pour passer officier. À la sortie de stage, il retrouve le 21e RTC comme sous-lieutenant. En 1928, il part en Cochinchine avec le RTA. Promu lieutenant en octobre 1929, en juin 1930, il est muté au 4e RTS, puis au 23e RIC en août 1930.
Admis à l’école d’officiers Gendarmerie à Versailles en octobre 1930, stagiaire au 1er RC à Alençon à l’issue et affecté en septembre 1931 à la section des Minimes (Seine). Lieutenant, il est affecté à la 2e LGRM à Châteauroux. Fin 1933 à fin 1936, il est muté en Extrême-Orient au détachement de Cochinchine-Cambodge à Phnom-Penh, où il lutte contre la piraterie. Promu capitaine en janvier 1937, il est affecté à la section de Tours et ce poste à la déclaration de guerre en septembre 1939. Désigné pour servir aux armées, il est nommé prévôt de la 18e D.I. Le 14 mai 1940, il est volontaire pour une reconnaissance au contact de l’ennemi en Belgique, puis pour des actions de retardement, le 8 juin au nord de Rouen et le 15 sur la Risle. Ces actions lui valent d’être cité à l’ordre de la division. Fait prisonnier le 26 juin, il est libéré le 31 juillet 1940 et retrouve son poste à Tours.
Albert Morel intègre le réseau de Résistance Saint-Jacques des FFC au mois d’août 1940. Le 25 juin 1941, lors d’un transfertement à Loches d’un détenu devant être livré aux autorités judiciaires de la zone nord, il est arrêté à Bléré (Indre-et-Loire) au passage de la ligne de démarcation, malgré la possession d’un laisser-passer délivré par la Feldkommandantur. Il est ramené à Tours subissant un interrogatoire suite à la découverte de documents compromettants et une saisie lors de la perquisition des Allemands dans ses bureaux et appartement. Internés à Angers puis Fresnes, transféré à Düsseldorf où il est jugé par le Tribunal du Peuple en août/septembre 1943. Le verdict le condamne à mort avec son transfert à la prison Rheinbach. Le 9 octobre 1943, il est fusillé avec le colonel Raby et le capitaine Martin.
Albert Morel est promu chef d’escadron à titre posthume et nommé chevalier de la Légion d’Honneur. Il est décoré de la Croix de guerre 39/45 avec palme et de la Médaille de la Résistance. La 91e promotion d’Officiers de l’école de Gendarmerie l’a pris pour parrain en 1987.
En savoir plus : Les gendarmes dans la Résistance et 10 portraits de Héros gendarmes de la Résistance
Sources et remerciements :
Mdl/Chef (er) Le Dortz, délégué pour la Gendarmerie nationale auprès de l’Ordre de la Libération, Administrateur du groupe « Les Gendarmes dans la Résistance », Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF).