Jean-Louis Scotet
Né le 26 octobre 1912 à Spézet (Finistère). Il est engagé volontaire pour 3 ans, en mai 1931 devant l’intendance de Rouen (Seine-Maritime), au titre des équipages de la flotte (Marine nationale) puis se rengage pour deux ans en juin 1934.

Il intègre la Gendarmerie en mai 1936 et affecté à la 9ème LGRM. À la déclaration de guerre en septembre 1939, en poste à la 1ère L.G.R.M., il est ensuite affecté à la 21ème L.G.R.M où il est mobilisé et participe à la campagne de France. Il est fait prisonnier à Coulommiers (Seine et Marne) par les Allemands le 14 juin 1940. Il parvient à s’évader et rejoint Paris. À la dissolution de la Garde Républicaine Mobile à l’issue de l’Armistice, il est muté aux forces de la Gendarmerie de Paris-Est, au 1er groupement de réserves motorisées et affecté à la brigade motorisée à Champigny-sur-Marne. En août 1942, il est admis à l’hôpital Bégin à Paris puis rejoint sa famille à Spézet, pour convalescence. Il est placé pour un an, en position de réforme temporaire par congé n°2, le 4 novembre 1943 et rayé des contrôles de l’active à l’issue.
Il intègre en octobre 1943 la Résistance au sein des Francs-Tireurs et partisans (FTPF) du Finistère. Il est arrêté en novembre 1943 sur dénonciation. Il subit un interrogatoire musclé à la Kommandantur de Carhaix avant de s’échapper, menottes aux poignets, sur le chemin de son transfert vers la Gendarmerie. En janvier 1944, il rejoint le maquis, au deuxième bataillon STALINGRAD des FFI du Finistère. Il est engagé dans la Résistance sous le pseudonyme de ‘’Job la Mitraille’’, lieutenant FFI comme chef du maquis de la ‘’Montagne noire’’.
Surpris par une patrouille allemande, dans une ferme tenant lieu de refuge aux résistants à Paule au lieu-dit Toul hallec en Plévin (Côtes du Nord), sans avoir engagé le combat, il est grièvement blessé. Laissé sur place par les Allemands qui se retirent, il est évacué et opéré par le docteur Lohéac en secret à Gourin le 6 mai 1944. À la suite de l’opération, des camarades l’emmènent en auto pour le cacher dans une ferme voisine chez les Bouchard à Frétezéa où il décède des suites de ses blessures. Il est inhumé dans la commune de Spézet (Finistère).
Il est cité à l’ordre de la Brigade et décoré de la Croix de Guerre 1939/1945 avec étoile de Bronze.
« Patriote aux hautes valeurs militaires, d’une endurance et d’une très grande bravoure, a su communiquer à ses patriotes, l’ardeur et la flamme qui l’animaient. Renommé dans plusieurs départements pour ses nombreuses actions d’éclat de maquisard, a été mortellement atteint au combat. »
Il est décoré de la Médaille Militaire avec citation à l’Ordre de l’Armée lui attribuant la Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme. Annulant la précédente citation pour les mêmes faits.
« Chef de groupe énergique et d’un courage à toute épreuve, a effectué plusieurs sabotages et attaques armées contre l’ennemi. Recherché par la Gestapo, a été blessé mortellement par les Allemands le 6 mai 1944, à Plévin. »
Il est décoré de la Médaille des Internés de la Résistance.
En savoir plus : Les gendarmes dans la Résistance
Sources et remerciements :
Mdl/Chef (er) Le Dortz, délégué pour la Gendarmerie nationale auprès de l’Ordre de la Libération, Administrateur du groupe « Les Gendarmes dans la Résistance »,
Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF).