Arnaud Beltrame, chevalier des temps modernes
Arnaud Beltrame était un chevalier ! Il nous rappelle que les idéaux chevaleresques – courage, loyauté, sacrifice et protection des faibles – ne sont pas des reliques du passé, mais des principes universels qui trouvent encore leur place dans notre monde moderne. Son combat et sa mort théroïque restent une inspiration, soulignant que l’esprit chevaleresque transcende les époques.
Le Code de la Chevalerie : héritage de l’Honneur et de la Loyauté
Le code de la chevalerie est un ensemble de règles morales et de valeurs éthiques qui régissaient la conduite des chevaliers au Moyen Âge. Ce code, bien que jamais formellement codifié, était un idéal guidant les guerriers de l’époque dans leurs actions, à la fois sur le champ de bataille et dans leur vie quotidienne.
Parmi ses principes fondamentaux figuraient la loyauté envers son seigneur, le courage face à l’adversité, la protection des faibles, la foi religieuse et l’honneur personnel. Les chevaliers se devaient également d’incarner la courtoisie et le respect, en particulier envers les dames.
Inspiré par la tradition chrétienne et les récits de chevalerie, ce code visait à civiliser les comportements guerriers dans une époque marquée par la violence. Bien qu’il fût parfois idéalisé dans les romans et la littérature, le code de la chevalerie reste aujourd’hui un symbole intemporel de l’intégrité et de l’engagement envers des valeurs nobles.
Les règles de la chevalerie, bien qu’elles varient selon les époques et les régions, reposent sur des principes universels issus des idéaux de l’époque médiévale. Voici les principales règles souvent associées au code de la chevalerie :
1. Fidélité et loyauté
- Être loyal envers son seigneur et sa patrie.
- Respecter les serments prêtés.
2. Courage et bravoure
- Affronter le danger sans peur, même face à une mort certaine.
- Ne jamais fuir devant l’ennemi.
3. Protection des faibles
- Défendre les orphelins, les veuves et les personnes vulnérables.
- Assurer justice et équité aux plus démunis.
4. Foi religieuse
- Être dévoué à Dieu et protéger l’Église.
- Respecter les enseignements religieux et participer aux croisades si nécessaire.
5. Honneur personnel
- Garder une réputation irréprochable et agir avec intégrité.
- Toujours respecter sa parole donnée.
6. Courtoisie et respect
- Se comporter avec politesse, en particulier envers les dames.
- Observer les règles de la courtoisie dans toutes les relations.
7. Justice
- Combattre l’injustice où qu’elle se trouve.
- Éviter les abus de pouvoir et punir les actions malveillantes.
8. Générosité et charité
- Aider ceux dans le besoin sans attendre de récompense.
- Offrir de son temps, de ses ressources et de sa compassion.
Ces règles, bien que parfois idéalisées dans la littérature de chevalerie, représentaient un idéal moral qui influençait la conduite des chevaliers. Elles continuent d’inspirer aujourd’hui des valeurs d’intégrité et d’altruisme.
Le Serment du Chevalier
Le serment du chevalier, prononcé lors de la cérémonie d’adoubement, reflétait les valeurs fondamentales de la chevalerie. Bien qu’il n’existe pas une version unique et universelle de ce serment, son contenu exprimait des engagements moraux et religieux qui guidaient le comportement du chevalier.
Un chevalier pouvait jurer, lors de son adoubement, des paroles comme celles-ci :
« Je promets de défendre les faibles, de combattre l’injustice, de servir mon seigneur avec loyauté, de protéger l’Église, et de garder toujours mon honneur et ma foi. Je jure de ne jamais agir en traître et de vivre selon les lois de la chevalerie. »
Ce serment solennel symbolisait l’entrée dans un ordre moral et militaire supérieur, tout en liant le chevalier à des devoirs sacrés et humains.
Arnaud Beltrame, un chevalier des temps modernes
Arnaud Beltrame est souvent décrit comme un « chevalier des temps modernes » en raison de son courage exceptionnel et du sens du devoir et de l’honneur qui l’animait, notamment lors de l’attentat terroriste de Trèbes, le 23 mars 2018. Voici en quoi son comportement reflète les idéaux de la chevalerie.
1. Courage face au danger
Arnaud Beltrame a volontairement pris la place d’une otage retenue par le terroriste dans le supermarché. En se livrant à cet acte héroïque, il a fait preuve d’un courage extrême, plaçant sa vie en péril pour sauver une innocente. Ce geste évoque les principes chevaleresques de bravoure et de dévouement face à l’adversité.
2. Protection des faibles
Le chevalier médiéval se devait de protéger les plus vulnérables. En prenant la place de l’otage, Arnaud Beltrame a incarné cet idéal en mettant en priorité la sécurité et la vie d’une civile, au mépris de son propre sort. Son entourage précise que si l’otage n’avait pas été une femme mais un homme, il ne se serait très probablement pas proposé en substitution.
3. Sacrifice personnel pour une cause noble
La chevalerie valorisait le don de soi pour des valeurs supérieures, telles que la justice et la protection des autres. Arnaud Beltrame, pleinement conscient des risques, a accepté de se sacrifier pour sauver une vie humaine et protéger les autres otages. Ce geste est l’essence même de l’abnégation chevaleresque. Il ne s’est pas susbtitué en pensant mourir. Il savait que c’était un risque car il serait désarmé. Il y allait avec la ferme intention de combattre le terroriste et le neutraliser, ce qu’il a fait, mais en y laissant sa vie.
Pour en savoir plus : le combat héroïque d’Arnaud Beltrame
4. Fidélité à ses valeurs
Le lieutenant-colonel a agi en accord avec ses engagements de gendarme et de citoyen, plaçant ses valeurs de service et de dévouement au-dessus de tout. Cette loyauté envers sa mission et sa patrie rappelle la fidélité des chevaliers envers leur seigneur et leur foi. C’est pour poursuivre cet idéal qu’il s’est engagé dans la gendarmerie, pour se mettre au service de la protection de la population, exactement comme les chevaliers autrefois.
5. Foi et spiritualité
Arnaud Beltrame, converti au catholicisme, s’inspirait de valeurs chrétiennes, tout comme les chevaliers médiévaux qui faisaient de leur foi un pilier central de leur conduite. Son geste a été décrit par certains comme un acte de foi et d’amour chrétien. D’ailleurs sa devise était celle des Templiers: « Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tu da gloriam » (Non pour nous, Seigneur, non pour nous, mais pour la gloire de ton nom)
Pour en savoir plus : Arnaud Beltrame, catholique