Maurice Guillaudot

Maurice Guillaudot est né le 28 juin 1893 à Paris (Seine), Lieutenant Colonel de Gendarmerie ; Forces Françaises Libres, Combattantes et de l’Intérieur. Déporté en Allemagne.

Engagé dans l’artillerie en septembre 1911, il participe au premier conflit dans l’infanterie. En juillet 1915, promu Sous-lieutenant, il se distingue étant plusieurs fois blessé et cité. Il est promu Lieutenant en avril 1917 et décoré de la Croix de guerre 14/18 avec palme et fait chevalier de la Légion d’Honneur en août 1918.

Maurice Guillaudot entre dans la Gendarmerie en 1920 à l’école des officiers de la Gendarmerie à Versailles. Il est promu Capitaine en 1928 nommé à Nantua (Ain) puis en 1936 à Guéret (Creuse) au grade de chef d’escadron. Au déclenchement du second conflit, il est en poste et commande la Garde Républicaine Mobile à Vitré (Ille et Vilaine). Il effectue le regroupement de ses hommes et unités en retraite pour participer à la défense prévue du “réduit breton” envisagé pour la défense du territoire. L’armistice intervient avec la dissolution de la GRM. Il est muté et nommé commandant de la Compagnie d’Ille et Vilaine. En juin 1941, il se manifeste par sa désobéissance au préfet refusant d’exécuter des ordres de dispersion de français lors d’une cérémonie commémorative aux victimes de bombardements. Il est muté peu après au commandement de la Compagnie du Morbihan à Vannes.

Dans le Morbihan, il recrute ses gradés et gendarmes pour la lutte clandestine dans le réseau de renseignement “ACTION” et dans l’Armée Secrète (A.S.) qu’il commande en 1943. Il organise “le panier de cerises”, des plans militaires du dispositif allemand transmis à Londres. Il a pour adjoint le Lieutenant Colonel Chenalier, officier de Marine et le Lieutenant Gendarme Guillo à son état-major résistant. Il engage grandement ses militaires des brigades dans la lutte contre le Service du Travail Obligatoire (STO) et structure l’A.S en unités combattantes.

Maurice Guillaudot est arrêté le 10 décembre 1943 à son domicile tout comme son secrétaire et officier résistant, l’Adjudant Le Roy. Il est interné à la prison Jacques Quartier à Rennes (Ille et Vilaine) d’où il est transféré vers le camp d’internement de Compiègne-Royallieu (Oise). Nommé Lieutenant-Colonel par la France Libre, il est déporté fin juillet 1944 pour le camp de concentration de Neuengamme, affecté successivement aux commandos de travail de Shandelah et Wobbelin. Il est libéré en mai 1945 et rapatrié en France, promu Colonel à son retour de déportation puis Général de brigade, pour prendre le commandement de la 11ème Région de Gendarmerie à Rennes après la capitulation allemande de 1945. Quittant l’armée d’active, il passe dans la 2ème section des officiers généraux en 1949. Il décède en mai 1979.

Maurice Guillaudot est fait Compagnon de la Libération en octobre 1945. Il est promu commandeur de la Légion d’Honneur et décoré de la Croix de Guerre 39/45 avec Palme en juillet 1946. Il est décoré de la médaille des déportés résistants en mai 1951.

La Compagnie du Morbihan sous son commandement est citée pour son action dans la Résistance et décorée de la Croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent.

La 99ème promotion de l’École des officiers de la Gendarmerie Nationale à Melun l’a pris pour parrain en 1995. Les casernes de Gendarmerie de la région de Rennes (Ille et Vilaine) et du groupement de Vannes (Morbihan) portent son nom.

En savoir plus : Les gendarmes dans la Résistance

Sources et remerciements :
Mdl/Chef (er) Le Dortz, délégué pour la Gendarmerie nationale auprès de l’Ordre de la Libération, Administrateur du groupe « Les Gendarmes dans la Résistance », Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF).