Arnaud Beltrame, athlète de la sainteté !
Cécile T. est en charge des histoires de foi et de sainteté des athlètes pour Holy Games – L’évangile c’est sport. A l’occasion de la sortie du livre de Julie Gand « Sa vie pour la mienne », elle nous offre sur Radio Notre Dame un bel hommage a Arnaud Beltrame, qui au delà d’avoir été un athlète sportif et un héros national, fut aussi un athlète de la sainteté.
« Le 23 mars 2018, dans un supermarché de Trèbes, un terroriste s’affiliant à l’Etat Islamique, qui vient de tuer 3 hommes, parade Julie, la caissière qu’il a fait otage, comme bouclier humain devant les forces de l’ordre. Alors surgit un gendarme haut gradé, un lieutenant-colonel. Il a eu quelques minutes depuis qu’il est rentré dans le magasin pour penser son initiative, qui va stupéfier et bouleverser la France : il s’avance et propose au terroriste de se substituer à cette femme. « Prends-moi à sa place ». Cette phrase, Julie la rapporte cette semaine alors que pour la 1re fois, elle sort du silence et publie son témoignage « Sa vie pour la mienne » qui rend hommage à son sauveur. Il lui a sauvé la vie ce jour-là, et ce converti à l’âge adulte l’a conduit depuis à cheminer vers le baptême, accompagnée par le prêtre-même qui accompagnait Arnaud Beltrame les 2 dernières années de sa vie. C’est ce chanoine, le Père Jean-Baptiste Golfier, qui nous a suggéré de parler d’Arnaud Beltrame dans le cadre de Holy Games, car c’était un grand sportif. Le fait qu’il ait réussi à intégrer le GIGN et devenir chuteur opérationnel doit à ses qualités d’athlètes et son endurance hors du commun qu’on exige des soldats d’élite. Il était aussi redoutable dans les sports de combat : un colonel de gendarmerie m’a confié, toujours ému par le souvenir de son collègue, avoir été « le partenaire de Beltrame en krav maga, ou plutôt la victime ».
Ses capacités physiques, en ce jour fatidique, Beltrame les mobilisera, car après que le terroriste a accepté l’échange, il devient l’otage. Pendant près de 3h entre ses mains, il parlemente. Vendredi midi, traditionnelles heures de Jésus en croix. Puis vient le moment du combat : Beltrame, qui s’est dépouillé de son arme pour obtenir la libération de Julie, affronte le terroriste muni lui de pistolets, et d’un couteau, avec lequel il tente d’égorger rituellement le colonel. Beltrame résiste mais grièvement blessé, il succombe le lendemain. Jusqu’au bout, Beltrame fut soldat, il s’est opposé au djihadiste meurtrier avec toute sa force, armé de sa préparation physique et mentale. Belle leçon : la finalité la plus digne des grands sportifs est de glorifier et soutenir par son corps les autres. « Nous les forts, nous devons porter la fragilité des faibles » dit St Paul aux chrétiens. L’héroïsme le plus fécond est au service d’autrui. Arnaud Beltrame, qui a rendu la France fière, l’illustre magnifiquement, et Julie est son 1er miracle. Alors n’oublions pas, l’Evangile c’est sport ! à la semaine prochaine !«
