La gendarmerie défile le 8 mai – Mémoire, fidélité, héroïsme

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Chaque 8 mai, la France commémore la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945. C’était il y a exactement 80 ans. Pour la gendarmerie nationale, cette journée est bien plus qu’une date historique : c’est l’occasion de rendre hommage à ses morts, de rappeler son rôle dans la Résistance, et d’incarner, par le cérémonial militaire, la continuité du courage et de l’engagement.

La gendarmerie, force militaire à statut particulier, a toujours été présente dans les grandes épreuves nationales. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle a été divisée entre la loyauté institutionnelle et la fidélité à une conscience plus haute : celle de servir la justice, protéger les innocents et résister à l’inhumain.

René Loué : gendarme et résistant jusqu’au sacrifice

Nous pouvons spécialement nous souvenir aujourd’hui du chef d’escadron René Loué, en poste à Châtellerault (Vienne). Il fut l’un de ces hommes de l’ombre. Entré dans le réseau de Résistance “Alliance”, il mit à profit ses fonctions au sein de la Sureté Nationale comme officier de paix à Nantes pour :

  • transmettre des informations militaires aux Alliés,
  • fournir des faux papiers à des juifs et des résistants,
  • détourner des armes au profit de la lutte clandestine.

Incarcéré à Nantes, il est transféré à Fresnes sous la classification « NN » puis déporté au camp de Schirmeck où les conditions de détention sont épouvantables. Le 1er septembre 1944, face à l’avance des alliés, il est transféré en toute hâte tout comme ses 106 camarades au Struthof et abattu d’une balle dans la tête. Son corps est incinéré dans le four crématoire du camp.

Un esprit commun avec Arnaud Beltrame

Comme Arnaud Beltrame, René Loué a mis sa vie en jeu au nom d’un idéal supérieur : protéger les autres, même au prix de la mort en mission. L’un en 1944 dans la clandestinité, l’autre en 2018 en pleine lumière. Deux époques, mais un même héros de la gendarmerie au service du bien commun, prêt à s’effacer pour que d’autres vivent.

Quand la gendarmerie défile le 8 mai, ce n’est pas un simple rite militaire. C’est un acte de fidélité. Elle honore ses morts, comme René Loué, elle rappelle son devoir, comme Arnaud Beltrame, et elle montre à tous que l’esprit de service, de courage et de résistance est toujours vivant sous l’uniforme !

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