Portraits de 10 gendarmes héros de la Résistance

Ces 10 portraits de gendarmes héros de la Résistance rappellent le courage et le dévouement de gendarmes qui, dans les heures les plus sombres de notre histoire, ont choisi l’honneur plutôt que la soumission. Ces 10 héros de la gendarmerie et tant d’autres ont incarné, au péril de leur vie, les valeurs de la Gendarmerie : le courage, la fidélité et le sens du devoir. Par leurs actions dans la Résistance, ils ont défendu la liberté et l’esprit de la France, souvent jusqu’au sacrifice ultime.

Plus de soixante-dix ans plus tard, le colonel Arnaud Beltrame s’inscrit dans cette même lignée d’hommes d’honneur. En donnant sa vie pour sauver celle d’une otage à Trèbes en 2018, il a ravivé cette flamme de bravoure et de fraternité qui unit toutes les générations de gendarmes.

À travers cet hommage, c’est une même chaîne de valeurs et de courage que nous saluons : celle de ceux qui, hier comme aujourd’hui, ont fait le choix du service et du sacrifice pour la France.

Marcel AppriouMarcel Appriou est engagé volontaire dès 1932, il combat pendant la campagne de France en 1940, où il est blessé à Stonne. Entré dans la Gendarmerie en 1942, il rejoint la Résistance en décembre 1943 au sein de l’A.S. du groupement Nord de l’Ain. Sous le nom de guerre « Roland », il commande le camp Roland, unité de plus de cent hommes, et dirige plusieurs combats victorieux contre les forces allemandes. En juillet 1944, lors de l’opération Treffendel, il défend héroïquement la rivière d’Ain à Thoirette durant 36 heures avant de se replier. Capturé en mission, torturé puis exécuté sans avoir parlé, il est décoré de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme.
En savoir plus
Aloïse Eckert est engagé dans la Gendarmerie dès 1931, Aloise Eckert participe à la campagne de France de 1939-1940 avant d’être fait prisonnier sur la ligne Maginot. Réintégré en 1940, il s’illustre dans la Résistance en aidant les prisonniers évadés, en luttant contre le S.T.O. et en établissant de faux papiers. Membre actif de la filière d’évasion SENGLER, il rejoint les FFI en 1944. Arrêté par la Gestapo, il est déporté à Shirmeck puis à Auschwitz III–Gleiwitz, où il meurt sous les mauvais traitements le 28 décembre 1944. Héros de la Résistance, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme et la Médaille Militaire pour son courage et son sacrifice.
En savoir plus
Jean-Louis Scotet, dit « Job la Mitraille », rejoint la Résistance en 1943 au sein des Francs-Tireurs et Partisans du Finistère. Chef de maquis reconnu pour son courage et ses actions de sabotage contre l’ennemi, il mène plusieurs combats armés face aux Allemands. Recherché par la Gestapo, il est mortellement blessé le 6 mai 1944 à Plévin, symbole de bravoure et de dévouement à la France.
En savoir plus
Maurice Guillaudot unifie et dirige la Résistance dans le Morbihan à la tête du réseau “ACTION” et de l’Armée Secrète, structurant les forces locales en unités combattantes. Il organise la transmission de plans militaires allemands à Londres et mène la lutte contre le Service du Travail Obligatoire (STO). Arrêté en 1943 puis déporté en Allemagne, il devient Compagnon de la Libération pour son rôle déterminant dans la Résistance bretonne.
En savoir plus
Paulin Colonna d’Istria dirige la mission secrète « Pearl Harbor » en Corse en 1943, où il unifie la Résistance insulaire et organise le parachutage d’armes. À la tête de 12 000 résistants, il prépare et déclenche la libération de la Corse, premier territoire français libéré. Son action décisive en fait un précurseur du débarquement allié et lui vaut d’être fait Compagnon de la Libération.
En savoir plus
Jean d’Hers (1910-1945), capitaine de gendarmerie et résistant des Forces Françaises Libres, mena la lutte contre l’occupation japonaise en Indochine. Chef de résistance à Can Tho, il fut tué au combat le 18 mars 1945. Compagnon de la Libération, il reçut de hautes distinctions et donna son nom à une caserne et à une vedette de la Gendarmerie.
En savoir plus
Auguste Kirmann (1907-1995), maréchal des logis-chef de gendarmerie, s’engagea dans les Forces Françaises Libres après s’être évadé du Liban en 1940. Il participa aux campagnes de Libye et du Levant avant de servir à la Prévôté du Levant jusqu’en 1945. Compagnon de la Libération et chevalier de la Légion d’Honneur, il fut choisi comme parrain de la 40ᵉ promotion de l’École des sous-officiers de Gendarmerie en 2023.
En savoir plus
Jean Vérines (1894-1943), chef d’escadron de gendarmerie et ancien combattant décoré de 14-18, fonda pendant l’Occupation le réseau de résistance « Saint-Jacques » au sein de la Garde républicaine. Arrêté en 1941, il fut déporté en Allemagne et fusillé à Cologne le 20 octobre 1943. Héros de la Résistance, il reçut la Légion d’Honneur, la Croix de Guerre et la Médaille de la Résistance.
En savoir plus
Colonel de gendarmerie, Jean Raby s’engage dans la Résistance dès 1940 au sein du réseau Saint-Jacques, qu’il aide à organiser dans la région de Tours. Il participe activement au transport d’armes et de renseignements entre Châteauroux, Vichy et Lyon. Arrêté par l’Abwehr en 1941, il est fusillé à Cologne en 1943 pour son action résistante.

En savoir plus
Capitaine de gendarmerie à Tours, Albert Morel rejoint dès 1940 le réseau de Résistance Saint-Jacques, qu’il aide à structurer. Il mène des missions de renseignement et de franchissement de la ligne de démarcation. Arrêté en 1941, il est condamné par le Tribunal du Peuple et fusillé à Cologne en 1943 pour ses activités résistantes.

En savoir plus

Pour comprendre le rôle de la gendarmerie dans la Résistance : Les gendarmes au sein de la Résistance

Sources et remerciements :
Mdl/Chef (er) Le Dortz, délégué pour la Gendarmerie nationale auprès de l’Ordre de la Libération, Administrateur du groupe « Les Gendarmes dans la Résistance », Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF).