Nicolle Beltrame accorde un entretien au Figaro : « Arnaud serait tellement malheureux de voir la France dans l’état où elle est »

C’est pour le Figaro Magazine que Nicolle Beltrame a donné un entretien en ce mois de mai 2024, en les accueillant chez elle à Trédion. Elle y évoque la mémoire de son fils, le procès, sa vie à Trédion ainsi que l’état actuel de notre société.
Au sujet du procès et des personnes condamnées, elle confie : « Ces gens-là ne m’intéressent pas. Ils n’existent pas pour moi. Je n’ai même pas envie de prononcer le nom du terroriste et je ne veux même pas voir son visage. C’est comme de la mauvaise graine : ils me sont indifférents. De toute façon, ce n’était pas au procès que j’allais faire mon deuil. Mon deuil, je le fais ici, face à l’Océan ».
Voici également un extrait de l’article du Figaro où elle évoque l’état de la société :
Depuis la disparition du lieutenant-colonel, Nicolle cultive sa mémoire. « Entretenir son souvenir, c’est faire une piqûre de rappel à notre monde en perte de repères. Arnaud serait tellement malheureux de voir la France dans l’état où elle est », soupire-t-elle. Car, à travers la mort de son fils, c’est aussi le deuil d’une certaine idée du monde que Nicolle a dû faire. « Il n’y a plus de valeurs, plus de respect, plus d’autorité. Ce qui s’est passé à Trèbes, c’est le symptôme d’une société en pleine décadence. Je ne comprends pas le monde actuel. Je ne m’y retrouve pas. Tout part à vau-l’eau, déplore la mère de famille. C’est pour cela que, finalement, je suis bien dans ma campagne, avec les animaux et la forêt. »
Source: le Figaro, par Margaux d’Adhémar