Le procès au jour le jour des attentats de Trèbes et Carcassone sur l’Indépendant
Le procès n’étant pas diffusé, c’est par le site de l’Indépendant que le meilleur suivi d’information a été permis. Nous proposons aussi ci-dessous des liens vers tous les REPLAY conservés sur le site de presse. Merci à eux pour ce suivi constant sur place et l’ensemble des articles publiés.
LIVE du procès sur le site de l’Indépendant
« Sur son site internet lindependant.fr comme dans ses pages. L’Indépendant met en place un dispositif spécial à l’occasion du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne. Pendant toute la durée des débats à la cour d’assises spéciale de Paris (du 22 janvier au 23 février 2024), trois journalistes de notre journal couvriront les audiences en direct sur notre site et dans nos colonnes. Océane Laparade, Christophe Parra et Léo Couffin seront nos envoyés spéciaux.
Notre territoire est depuis profondément marqué par ce drame. C’est pour cette raison que L’Indépendant a décidé de déployer des moyens exceptionnels à l’occasion de ce procès. Pendant toute la durée des débats, trois de nos journalistes seront présents à Paris afin de couvrir, en direct sur le web et dans nos colonnes, ce rendez-vous important. »
Le procès des attentats au jour le jour avec l’Indépendant
Jour 1 – lundi 22 janvier 2024
Présentation de l’enquête par un commissaire de la sous-direction anti-terroriste, avec une description du profil du terroriste, des explications sur les armes retrouvées, le parcours de la journée du 23 mars 2018.
Jour 2 – mardi 23 janvier 2024
Témoignage de la gendarmerie de l’Aude et notamment du colonel Sébastien Gay qui commandait le groupement de gendarmerie de l’Aude en mars 2018 et du major Garcia qui commendait le PSIG. Ils ont détaillé l’intervention des gendarmes au super U de Trèbes. Le négociateur du GIGN est aussi venu témoigner, lorsqu’il a pris la conversation en main avec le terroriste, alors que le colonel Arnaud Beltrame s’était substitué à l’otage. Il a détaillé les propos du terroriste pendant la négociation.
Jour 3 – mercredi 24 janvier 2024
L’enregistrement des négociations entre le GIGN, Arnaud Beltrame et le terroriste a été diffusé. On y entend la discussion, puis le corps à corps entre Arnaud Beltrame et le djihadiste et se termine avec l’assaut du GIGN.
Jour 4 – jeudi 25 janvier 2024
Cette journée détaille les analyses balistiques des différents tirs, les rapports d’autopsie. On y apprend que l’autopsie du colonel Arnaud Beltrame a été la plus compliquée. Arnaud Beltrame a plusieurs blessures par balles, l’une à l’avant-bras gauche, une au niveau du pied. Il a aussi une lésion à la main, mais il est difficile de dire si c’est un troisième tir par balle ou si la main s’est trouvée sur la trajectoire d’un des autres tirs. « Le problème dans ce dossier c’est qu’il a été soigné avant l’autopsie. Il a eu une trachéotomie, il a fait 3 arrêts cardiaques, donc il est possible que les médecins aient été perturbés dans leur autopsie par ces soins » . Arnaud Beltrame est mort en raison de blessures à l’arme blanche, dont l’une d’elle qui lui a sectionné la trachée. Le médecin a relevé pas moins de 16 blessures à l’arme blanche, dont une voire deux au niveau du cou. Il a aussi plusieurs fractures, au niveau du nez, des dents, ainsi que des coupures au niveau des mains. Il y a aussi une lésion cérébrale « pas forcément mortelle« . « Il y a eu un acharnement de l’agresseur, mais il a dû se défendre« . « On ne peut pas dire si les blessures par arme blanche sont intervenues avant les blessures par balles ou l’inverse« . « En un millier d’autopsies, je n’ai jamais vu un tel acharnement sur une trachée« , conclut le médecin.
Jour 5 – vendredi 26 janvier 2024
Cette journée a été consacrée aux parties civiles, avec les témoignages des salariés et clients du super U. En fin de journée, c’est notamment Julie Grand qui pendant 2 heures va relater les faits, évoquer ses souffrances et sa reconstruction, sa conversation au christianime. Sera aussi diffusé pendant une heure l’enregistrement de la conversation entre Julie et le 17.
Jour 6 – lundi 29 janvier 2024
Cette journée a été de nouveau consacrée aux témoignage des victimes des attentats et à leurs familles. Nous avons rédigé deux articles sur le sujet dont les liens se trouvent ci-dessous.
Notre article : Nicolle et Damien Beltrame témoignent à la Cour d’Assise de Paris
Jour 7 – mardi 30 janvier 2024
Cette journée a été dédiée au profil du terroriste. Un officier de police judiciaire de la sous-direction anti-terroriste est venu détailler sa radicalisation et le contexte de délinquance dans lequel il a évolué. Des questions ont été posées sur les possibles failles de l’enquête et pourquoi il n’y a pas plus de personnes inculpées dans l’entourage radicalisé du terroriste. La mère et la première soeur du djihadiste ont été longuement interrogées, mais ont souvent cherché à échapper aux questions de la cour d’Assise.
Jour 8 – mercredi 31 janvier 2024
Au cours de cette journée, des proches du terroriste ont été entendu et notamment ses amis. Ils ont répondu à de nombreuses questions. Une soeur du terroriste, convoquée, ne s’est pas présentée. La journée s’est conclu par la diffusion des enregistrements des caméras de vidéo surveillance où l’on voit le terorriste entrer dans le magasin, réaliser ses meurtres et où l’on peut aussi voir l’intervention d’Arnaud Beltrame et l’échange à l’extérieur de la salle des coffres.
REPLAY. Procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne : la cour diffuse les vidéos de surveillance filmant les crimes de Lakdim au sein du Super U
Jour 9 – jeudi 1er février 2024
Dans cette 9ème journée, ont été étudié les personnalités des frères M., accusés dans ce procès. Un habitant du quartier Ozanam a été entendu en fin de journée, pour évoquer les réactions lorsque la nouvelle de l’attentat a été connue dans le quartier.
Par ailleurs, un témoin anonyme appelé « X », se disant informateur de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), a essayé de mettre des mots sur les informations qu’il avait eu sur Radouane Lakdim avant son attentat terroriste. Ses propos n’ont pas convaincu la cour et il a été questionné sur la rétention d’informations qu’il a fait alors qu’il participait à la surveillance du futur terroriste, fiché S, alors délinquant et radicalisé.
Cet informateur connaissait bien le terroriste et a habité le même quartier. Le djihadiste le considérait quasiment comme son père et pratiquait la boxe et le footing avec son fils. Après l’attentat, la proximité des deux hommes a conduit l’informateur en garde à vue. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et infraction à la législation sur les armes, avant de bénéficier d’un non-lieu.
Attentats de Trèbes et de Carcassonne : l’énigmatique alerte d’un « indic »
Jour 10 – vendredi 2 février 2024
Poursuite de l’étude du contexte des frères M. et de leur rôle autour du terroriste, et en particulier dans l’obtention des armes.
Jour 11 – lundi 5 février 2024
Le procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes du 23 mars 2018 a repris ce lundi 5 février pour une troisième semaine d’audience devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Jour 12 – mardi 6 février 2024
Ce 6 février 2024, la 12e journée d’audience du procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes du 23 mars 2018 a été centrée sur Reda El Yaakoubi, un des accusés poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste et délits connexes.
Jour 13 – mercredi 7 février 2024
Ce 7 février 2024, la 13e journée du procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes a été centrée, comme la vielle, sur Reda El Yaakoubi, accusé d’association de malfaiteurs terroriste.
Jour 14 – jeudi 8 février 2024
Après Samir et Sofiane Manaa et Reda El Yaakoubi, c’est au tour d’un autre accusé du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne d’être au centre des débats de la cour d’assises spéciale de Paris ce jeudi 8 février. Ahmed Arfaoui est poursuivi d’association de malfaiteurs terroriste.
Jour 15 – vendredi 9 février 2024
La troisième semaine du procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes s’est terminée ce vendredi 9 février avec l’interrogatoire Ahmed Arfaoui, accusé d’association de malfaiteurs terroriste.
Jour 16 – lundi 12 février
La 4e semaine du procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes a débuté ce lundi 12 février avec l’examen de personnalité d’une des sept accusés : Marine Pequignot. L’ex-petite amie du terroriste Radouane Lakdim est poursuivie pour association de malfaiteurs terroriste.
Jour 17 – mardi 13 février
Ce 13 février 2024, au 17e jour du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne, l’ex-petite amie du terroriste Radouane Lakdim, Marine Pequignot, accusée d’association de malfaiteurs terroriste, a été entendue par la cour d’assises spécialement constituée à Paris.
Jour 18 – mercredi 14 février
Ce mercredi 14 février, 18e journée du procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes, Sofian Bouddebouza, accusé d’association de malfaiteurs terroriste, a été au centre de l’audience devant la cour d’assises spéciale.
Jour 19 – jeudi 15 février
Le dernier des sept accusés au procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes a été au centre de l’audience de ce 15 février. Baghdad Haddaoui est poursuivi pour délit connexe.
Jour 20 – vendredi 16 février
Après l’examen des faits de ce 23 mars 2018, les témoignages des parties civiles et des proches des victimes, et les auditions des sept accusés, le procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes, commencé le 22 janvier, est entré dans une nouvelle phase ce 16 février avec le début des plaidoiries des parties civiles.
Plaidoiries des avocats de la famille Beltrame
Arnaud Beltrame a-t-il tué Radouane Lakdim ?
C’est une théorie développée par Me Thibault de Montbrial, avocat de Nicolle, Cédric et Damien, la famille du colonel Arnaud Beltrame, qui s’est substitué à une caissière retenue en otage : le gendarme aurait tué le terroriste avant même l’irruption du GIGN dans la pièce de 7m² où il est resté plusieurs heures avec le terroriste avant de tenter un assaut. « En tout cas, nous pensons qu’il lui a infligé une blessure qui aurait entraîné sa mort, même si le terroriste n’avait pas été neutralisé par l’unité d’intervention », a-t-il expliqué lors de sa plaidoirie devant la cour d’assises.
Pour appuyer ses dires, il se base sur l’autopsie du terroriste, qui a notamment reçu quatre balles dans la tête. Mais une a également pénétré par la clavicule pour ressortir par le bas de son dos. « Cette trajectoire ne correspond pas à celle qui aurait pu être infligée par les gendarmes du GIGN. D’autant plus qu’il y avait du sang dans les poumons du terroriste, et qu’une mort par balles dans la tête est immédiate, alors qu’il faut du temps pour qu’une telle quantité soit retrouvée », a-t-il encore affirmé. De quoi encore infirmer la théorie du sacrifice, rejetée par la famille Beltrame : « Il n’est pas mort en victime, il est mort en combattant ».
L’indépendant
Lire : Révélations sur le dernier combat du colonel Beltrame
Jour 21 – lundi 19 février 2024
Ce lundi 19 février, le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne a entamé sa dernière semaine avec les plaidoiries des avocats des parties civiles.
Plaidoirie intégrale de Me de Beuregard, avocat de Julie
Jour 22 – mardi 20 février 2024
Après les plaidoiries des avocats des parties civiles vendredi 16 février et lundi 19 février, les réquisitions des deux représentantes du ministère public se sont déroulées mardi au procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne.
Jour 23 – mercredi 21 février 2024
Après les plaidoiries des avocats des parties civiles, après les réquisitions du parquet national antiterroriste, c’est désormais au tour des avocats de la défense de prendre la parole ce mercredi 21 février 2024 dans la salle des « grands procès » au procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes.
Jour 24 – jeudi 22 février 2024
Au procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes, la phase des plaidoiries des avocats de la défense s’achève ce jeudi 22 février, 24e journée d’audience.
Jour 25 – vendredi 23 février 2024, jour du verdict
Au terme de cinq semaines de procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, la cour d’assises spéciale a rendu son verdict, ce vendredi 23 février, avec des peines allant de 1 à 5 ans de prison pour les sept accusés. Quatre accusés n’ont pas été condamnés pour le chef d’association de malfaiteurs terroriste, seule Marine Pequingot a été condamnée pour ce chef.
Pour en savoir plus
Comment va se dérouler le procès des attentats de Trèbes et Carcassone ?